La lanterne magique par monts et par vaux

La lanterne magique prend alors véritablement son essor à travers le monde. Au cours du 18e siècle, c’est essentiellement la qualité de l’optique et de la source lumineuse qui va s’améliorer. Des montreurs ambulants se déplacent de lieu en lieu et sont accueillis chez l’habitant; le son se mêle à l’image par le récit, la musique (orgue de barbarie) et différents bruitages.

Diableries, sujets triviaux et satiriques tiennent le haut du pavé. Nombreux sont les opticiens à vendre plaques et lanternes dès la seconde moitié du siècle, où elle devient même «plaisir du soir» à la cour. Voltaire, en 1748, organisait des projections pour ses convives…

Dès 1800, le montreur de lanterne magique est moins présent et son activité se voit sérieusement compromise par l’industrialisation de la lanterne et le grand succès des lanternes-jouets. Si les colporteurs d’images tendent à disparaître dès 1870-1880, des montreurs professionnels organisent de plus en plus de spectacles de qualité jusqu’à l’avènement du cinéma.

 

llustration:
Le montreur ambulant de lanterne magique COSTUMES DE PARIS A TRAVERS LES SIECLES LANTERNE MAGIQUE (1774) (D’après Poisson.) PARIS MODERNE.- No 8 (120). F. Roy, éditeur.