L’ÉCLAIR AU MAGNÉSIUM ET LE FLASH
Les premières photographies du début du XIXe siècle se faisaient à la lumière du jour, avec un temps de pose très long permettant
à l’image de s’enregistrer sur le négatif. Rapidement, les photographes ont cherché des solutions pour pouvoir faire des prises de vue en intérieur – où la luminosité est plus faible – ou pendant la nuit. L’éclair au magnésium constitue la première solution pour photographier à la lumière artificielle, permettant d’immortaliser les mondes souterrains (comme les catacombes par exemple) et nocturnes. Pour les photographes, cela consiste à mettre le feu à de la poudre de magnésium déposée sur un support.
Le magnésium étant très inflammable, cette technique est dangereuse, provoquant des brûlures et des incendies. Pour réduire les risques et améliorer le procédé, des entreprises créent des ampoules au magnésium, permettant de contenir l’éclair. Elles ne sont cependant utilisables qu’une seule fois. La nécessité de changer d’ampoule à chaque prise de vue entraîne ainsi un grand nombre de déchets. Il en est de même avec les flashs électriques – cependant moins dangereux –, dont l’éclair est produit par la combustion d’aluminium. Au début du XXe siècle, la généralisation de la photographie amateure augmente encore les déchets dus au flash. Dans les années 1960, la firme Eastman Kodak commercialise des « flashcubes » utilisés par des millions de photographes dans le monde : des cubes en plastiques comportant quatre petites ampoules sont utilisés pour quatre prises de vues, puis jetés. Il faudra attendre la généralisation du flash électronique, à la fin des années 1960, pour limiter les déchets produits par le flash.