Les équipements numériques professionnels 1996

Avec le nouveau millénaire, les reflex numériques offrent enfin des définitions suffisantes pour la photographie de presse. L’image peut être transmise immédiatement sans avoir besoin de développer le film puis scanner les photographies. Cependant, les photographes restent prudents et assurent leur travail en utilisant également des appareils classiques, ce qui alourdit considérablement l’équipement. Mais de retour au laboratoire, pressés par le temps, ils transmettent directement l’image numérique et, petit à petit vont renoncer à développer les films… ainsi les appareils argentiques ne seront bientôt plus de la partie.

Il faut attendre 2004 pour voir apparaître les premiers reflex numériques au format de capteur 24×36 mm semblable à leur format au temps du film. Mais les capteurs plus petits offrent des avantages qui séduisent certains professionnels, comme la réduction de la taille des téléobjectifs.

Les dos numériques supplantent bientôt les systèmes à scanner et, permettant l’instantané, ils équipent tant les chambres à banc optique que les appareils de moyen format. La progression de leur définition va être sidérante, passant en moins de 10 ans de 6 millions de pixels à plus de 50 millions pour les plus performants, soit bien plus qu’il n’en faut pour répondre aux exigences de la photographie publicitaire par exemple.

Mesurant environ 6 cm de côté, le capteur d’un dos numérique permet de diminuer la taille des chambres à banc optique et de leurs objectifs.

Seitz, la manufacture suisse spécialisée dans la prise de vue panoramique, propose une chambre avec scanner équipé d’une barrette au déplacement ultra-rapide. De format modulable allant jusqu’à 6×17 cm, elle prend en une seconde une image de 160 millions de pixels…

Illustration:
Chambre de studio numérique Sinar DCS 465, 1996, équipée d’un capteur Kodak DCS 465, d’un objectif Olympus de 50 mm et d’un écran de contrôle de grande dimension. Résolution de 6,2 MP.