La naissance du cinéma

Dans la course à l’invention du cinéma, c’est aux frères Auguste et Louis Lumière que revient officiellement la paternité du procédé. Ils brevètent en 1895 un appareil permettant à la fois la prise de vue, le tirage des positifs et leur projection sur un écran.

Auteurs de plusieurs inventions dans le domaine de la photographie, les frères français Lumière sont aussi les inventeurs du Cinématographe. Le brevet est déposé en février 1895, mais ce n’est qu’en décembre que le Cinématographe est réellement opérationnel.

Les prises de vue chronophotographiques de Marey se rapprochaient déjà fort des photogrammes cinématographiques, mais seules de très courtes séries étaient possibles. L’invention d’Edison palliait ce problème, en utilisant de longues bandes de film, mais ne permettait pas la projection. Avec le Cinématographe, les Lumière réussissent à allier de «longues» séquences de film à leur projection pour plusieurs spectateurs.

Auguste et Louis Lumière lancent véritablement l’industrie cinématographique: ils instaurent les projections publiques payantes et forment, dès 1896, des opérateurs envoyés un peu partout en France et dans le monde pour y tourner des vues.

Illustration:
Cinématographe, Auguste et Louis Lumière, J. Carpentier, Paris, France, 1895.
A la fois caméra de prise de vue et projecteur, le Cinématographe est conçu pour du film 35 mm de large contenu en bobines d’envrion 17 m. La tradition raconte que, pour filmer à la vitesse correcte, les opérateurs chantaient dans leur tête « Le régiment de Sambre et Meuse » de R. Planquette (1879) tout en tournant la manivelle…
Fabriqué par J. Carpentier à Paris, le Cinématographe est commercialisé au prix de 1650 francs.