La vie d’une image

Le photographe ramène de ses expéditions des rouleaux de films exposés qu’il se doit de bien gérer s’il veut retrouver ses images! Il tire de chaque film une planche-contact où les images apparaissent au format du négatif. Ses travaux alimentent la presse illustrée qui au cours du 20e siècle connaît un succès extraordinaire.

C’est à partir de la planche-contact que le photographe sélectionne les images à agrandir. En 6×6 cm, par souci d’économie, il opère aux ciseaux une première sélection de ses négatifs avant de regrouper leurs copies-contact sur une planche cartonnée. Par contre, avec le 35 mm, le film n’est plus assez maniable et l’ensemble de la pellicule est contacté sur une même feuille de papier photographique.

Le format carré du 6×6 cm permet au photographe de poursuivre le travail de prise de vue au laboratoire en choisissant un format en hauteur ou en largeur, souvent pour répondre aux exigences de la mise en page du journal, tout en affinant son cadrage tracé sur la planche-contact. La petite taille du négatif 24×36 mm n’autorise guère cette pratique et les progrès de la qualité des viseurs favorisent une prise de vue immédiatement cadrée; le respect du cadrage original devient d’ailleurs sacré pour certains photographes!

L’accès à cette matière première est riche d’enseignements, elle permet par exemple de réaliser combien d’images a dû prendre le photographe pour obtenir celle qui fonctionne, tant au niveau du cadrage que de la lumière ou encore de l’instant choisi.

Illustration:
Fiches de classement pour film 35 mm avec espace pour le collage des contacts ainsi que pour les annotations.