La rétine numérique

Une image numérique se forme grâce à la capacité du capteur en silicium de produire un courant électrique lorsqu’elle reçoit de la lumière. Ce n’est pas encore une image, au même titre que les informations envoyées par la rétine de notre œil à notre cerveau ne peuvent encore être vues.

Chaque point de cette photographie «naissante» doit être codé en nombres, selon le système binaire propre à l’informatique, pour devenir un pixel, soit la représentation numérique d’un point de l’image. Ensemble, ces multiples pixels vont encore subir de nombreuses opérations mathématiques pour devenir une photographie numérique.

Au début de l’imagerie numérique, ces calculs ont permis d’égaler les performances des films, mais la révolution numérique ne fait que commencer: dans un proche avenir, le traitement de l’image numérique, les nouvelles optiques et les nouveaux capteurs nous apporteront certainement des progrès aujourd’hui inimaginables.

Illustration:
Wafer de Fairchild Imaging
Placé au cœur de l’appareil photographique, le capteur a remplacé le film. Il est constitué d’une multitude de micro-structures déposées sur un matériau au comportement électrique particulier, appelé semi-conducteur, dans ce cas, du silicium. L’objet issu de la fabrication est appelé «wafer» ce qui, en anglais, signifie «gaufre». Un wafer n’est pas un objet courant car, sous cette forme, il ne quitte pas les laboratoires de production. Celui-ci a été offert au Musée par Fairchild Imaging, le fabricant historique des premiers capteurs CCD dont celui utilisé en 1975 par Steven J. Sasson. Celui-ci contient 3 capteurs, entourés d’autres circuits, qui seront ensuite découpés pour être installés dans un instrument photographique. Celui du centre est un carré de 61,4 mm qui contient 4096 lignes comptant chacune 4096 photorécepteurs d’une taille de 15 microns. Les deux plus petits ont une capacité de 2048×2048 photorécepteurs dans un carré de 30,72 mm.