L’espace et la photographie numérique

C’est en 1973 que la société Fairchild Imaging met sur le marché la première camera à capteurs CCD (Charged Coupled Device – dispositif à transfert de charges) équipée d’un capteur de 100×100 points qui transforme les données transmises par la lumière en un signal électrique.

Une photographie de la lune est prise avec cet appareil couplé à un télescope en 1974. Dès la fin des années 1970, les appareils à capteurs CCD font leur entrée dans le monde de l’astronomie pour être couramment utilisés avec des télescopes, permettant une observation beaucoup plus fine en un temps nettement raccourci.

Le télescope spatial Hubble est lancé en 1990. Il est équipé de 2 caméras à capteurs CCD Texas Instruments constitués de 800×800 éléments photosensibles. Les 4 matrices CCD de ce système, de la taille d’un timbre-poste, sont extrêmement sensibles aux très faibles indices lumineux de lointaines galaxies, et perçoivent des objets non perceptibles par l’œil humain. Chaque élément convertit la lumière qu’il reçoit en courant électrique qui est ensuite codé numériquement, formant ainsi un pixel. L’ensemble des données est ensuite transformé en image à l’aide d’un ordinateur.

 

Illustration:
Etoile variable V838 Monocerotis. Cette étoile variable est située dans la constellation de la Licorne à 20’000 années-lumière de la Terre. Fin janvier 2002, les astronomes ont observé que sa luminosité a considérablement augmenté et en a fait l’étoile la plus lumineuse de la Voie Lactée. Par la suite, elle est revenue à son état normal. Un autre phénomène, lui aussi très rare, a pu être observé par la suite: la réverbération de sa lumière s’est propagée dans les couches qui l’entourent, créant un écho lumineux observable certainement jusque vers 2010.
Image prise par le télescope Hubble de la NASA le 8 février 2004 (© NASA et The Hubble Heritage Team).